Exposition (IN)ERRANCE - Bibliothèque Interuniversitaire -
Vernissage le Mardi 7 décembre 2021 à 18h30
La bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne accueille aujourd’hui l’exposition (In)errance réalisée par les étudiants de Master 2 Recherche du Master in Arts & Vision (MAVI - Promotion Christo & Jeanne Claude). Commissariat d’exposition Yann Toma.
Les jeunes artistes réunis dans (IN)ERRANCE projettent ici un regard contextualisé et nous donnent une occasion de mettre en mouvement la notion d’errance tout en la considérant comme autant de balises et d’éclairs de pensées dont nous avons la charge. Ils déploient leurs créations sous le prisme systématique d’une double lecture, celle de l’espace d’exposition proprement dit, celle d’une errance de l’acte de création qui nous mènerait souterrainement ailleurs, au confins de l’incertain.
Les jeunes artistes chercheurs en arts plastiques de la promotion Jeanne & Christo Claude , du Master in Arts and Vision (MAVI) de l’Ecole des Arts de la Sorbonne (Master 2 International de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne) en partenariat avec le master en Art de Paris 8 présentent dix-sept propositions contextuelles inscrites résolument dans une réflexion sur le monde qui les environne.
Baptiste Agnero Rigot
Paris 8 Master de projet culturel et artistique International
Archipélisation fantochmatique 2021
Installation et sculpture en tissus, bois et fils Pantin sur chaise brodée et masques 1 m3
- Dans le tissage et le (mé)tisssage des matières et des textures, une figure se dessine, amarrée à l’opacité. Elle tient de cette mise en errance du stéréotype. La bibliothèque s’archipélise de ces masques qui procèdent à un nouveau partage du sensible. Les bustes du savoir, de marbre et tutélaires, s'ouvrent au divers et à ses pluralités chatoyantes. Nos imaginaires se recomposent.
Nitouche Anthoussi
Paris 1 - Master Recherche Arts Plastiques et Création Contemporaine
Les impressions
2021
Peinture acrylique. Impressions photographiques et écriture sur papier journal
42 x 59,4 cm / 21 x 14,8 cm / 21 x 14,8 cm
42 x 29,7 cm / 42 x 29,7 cm / 42 x 59,4 cm
-Les impressions c’est une série d'interventions sur papier journal. C’est une hétérotopie construite sur un support où d’autres personnes - les auteurs - écrivent leurs articles.
Ces œuvres d’art nous parlent de la pandémie, du confinement et de l'inquiétude humaine. Il est pour nous vital de créer un espace personnel et libre des interdictions constantes qui encadrent l'espace de notre vie sociale.
Katherine Araoz Velez
Paris 1 - Master en Art et Création Contemporaine
Cartographie sensible d'un arbre:
Fluctuations légères I
2021
Peinture acrylique sur toile de lin
200 x 160 cm
- Telles des taches flottant dans l'air, légères et fragiles, comment peuvent les feuilles tenir quelque chose d’aussi grand que l’atmosphère. Dans Fluctuations légères I, les couleurs s’affranchisse de la réalité pour mieux faire apparaître les feuilles comme autant de laboratoires où se produit la rencontre de l'air, de la lumière et de l'eau. Ce tableau fait partie d'une série intitulée Cartographie sensible d'un arbre, explorant à quel point les arbres sont énigmatiques.
Chloé Barbe
Paris 1 - Le Master en Art et Création Internationale (MAVI)
Pensée Pissenlit
2021
70 photographies instantanées
Aquarelle sur papier
Photos : 9 x 6 cm ; peinture 125 x 800 cm
- Pensée Pissenlit est une installation associant une peinture et une série de photographies qui envahissent et mêlent le lieu
dans lequel elles se situent et le contexte où de multiples pensées sont formulées par les personnes qui le traversent. Elles
reflètent la vie d'un pissenlit qui, pourtant partout, n'est pas regardé.
Lyou Bouzon Simonet
Paris 8- Master de Projet Culturel et Artistique International
within and without
2021
Performance
Karen Dominique Castro
Paris 8- Master de Projet Culturel et Artistique International
Lavare
2021
Tirage photographique,
installation verres et pierres.
Dimension variable
- Superposition, croisement, accumulation de photos prises lors d’un acte de communion entre l’artiste et différentes
personnes. La tension entre ces images – fragments d’identités - et la structure soulève des questions sur l'importance de
prendre en compte les singularités des membres d'une même collectivité pour tisser une notion d’équité relationnelle.
Gaïa Farcy
Paris 1 - Le Master en Art et Création Internationale (MAVI)
" EX-VOTOS "
2021
Peinture et sérigraphie sur toile.
Offrande à la créature 250 x 90 cm,
Racine 240 x 135cm, Lucioles 285 x 145cm,
Prière 250 x 90cm, Bénédiction 80 x 60 cm,
Somnambule et fleur 80 x 60 cm
- Les différents portraits d’une nature créature et créatrice se rencontrent. Révélée sous différents aspects, la nature apparaît énigmatique, surnaturelle, vivante, mais aussi figée, inerte, réduite à un objet sacré. La réification et sacralisation de la nature ne se présentent pas ici comme des solutions à sa préservation, mais questionnent notre rapport à cette dernière.
Violette Charlier
Paris 8- Master de Projet Culturel et Artistique International
La Pause
2021
Performance
Prendre possession d’un lieu de savoir, institutionnel, à partir d'un corps qui n’est pas reconnu comme capable de porter son propre discours sur lui-même. Ici, le déplacement d’un corps acteur de sa propre performance est un acte de réappropriation du regard. L’hyper-féminité est mise en scène par l'artiste comme un retournement offensif dans une perspective féministe et queer.
Nicolas Diaz Ramirez & Fanny Letrou
Paris 1 - Le Master en Art et Création Internationale (MAVI)
My apologies to great questions for not knowing
the right places to look for answers
2021
Installation au sol, assiettes d'argile rouge
Dimension variable
- Ces assiettes en argile sont les témoins de formes de connaissances effacées. Tant par les techniques artisanales qu'elles encapsulent que par la fonction dont des conteneurs de ce type ont pu occuper dans des communautés anciennes. Dans de nombreuses cultures pré-colombiennes, certains objets en argile témoignaient de rapports au monde et à la nature que nous ne connaissons pas aujourd'hui.
Suite à des processus historiques violents d'effacement, certaines connaissances et visions du monde sont exclues à des périphéries où la vision du centre s'impose. De ce fait, en jouant sur la spécificité du lieu qu'il occupe, ce travail nous amène à nous interroger vers où devons-nous nous tourner pour répondre à nos grandes questions.
Clément Justin-Hannin
Paris 1 – Le Master en Art et Création Internationale (MAVI)
Voyez comme nous ressentons
2021
Performance
VOYEZ COMME NOUS RESSENTONS
Ici tout n’est qu’invitation, la performance peut se vivre autant en acteur qu’en spectateur. Chacun.e est appelé.e à intervenir dans cette création partagée qui questionne la progression des rapports interpersonnels dans des sociétés capitalistes de plus en plus individualistes. Au cours d’une lecture déambulée, les participant.e.s qui le veulent, qui l’osent, qui le sentent, sont invités à partager une boisson dans une outre de céramique passant de main en main… Le ton est posé; le geste artistique est un acte de partage, un acte de création horizontal au sein duquel nous avons tou.te.s notre place. Des bribes de textes comme une petite anthologie marquent une forme de progression, une déambulation mentale qui mène à penser la relation aux autres physiquement et émotionnellement. Ces bribes choisies sont données à la lecture de celles et ceux qui le souhaitent pour créer une sorte de choeur où les propos se mêlent exposant la nuance de la complémentarité des textes, des savoirs, des vécus… Dans l’outre, le breuvage (mélange de lait végétal et de miel) est en quantité est limitée, chacun.e boit en connaissance de cette limite et devient alors le.a passeu.r.se d’une ressource aux suivant.e.s Chacun.e selon son envie est ensuite invité à adresser une attention aux personne qui l’entourent.
Ritsuko Koga
Paris 1 – Le Master en Art et Création Internationale (MAVI)
[ e ] – Étude I
2021
Illustration numérique
Imprimé sur film yupotako
60 x 80 cm
- «e» comme ukiyo-e ou sumi-e, le terme japonais 絵 [e] désigne tout ce qui est présenté en image sur une surface plane- peinture, illustration, gravure, etc.
L’œuvre graphique [e] – Étude 1 est réalisée pour l’objectif de mettre en question la possibilité du manga en art contemporain et sa place dans la société française.
Adelina Krakowska
Paris 1 – Le Master en Art et Création Internationale (MAVI)
Emotional states of mind
2021
6 illustrations
Ces quatre illustrations colorées inspirées par la bande-dessinée sont accompagnées de détails et de paroles de chansons que je trouve inspirantes. Les deux autres illustrations sont à contrario beaucoup plus minimalistes; elles sont axées principalement sur les émotions qui apparaissent sur son visage. Asheara vit dans une autre dimension (parallèle à la nôtre), dans un monde que j'ai créé dans mon subconscient il y a longtemps et qui peut parfois sembler psychédélique et irréel. Toutefois ses émotions sont belle et bien réelles, elle sont toujours le reflet de mon vécu quotidien.
Yunhan Ma
Paris 1 – Le Master en Art et Création Internationale (MAVI)
Après une évasion de mon chat
2021
13 Photographies sur Dibond
14.8 x 21 cm
Ce roman-photo raconte la scène nocturne et grotesque à laquelle un chat a assisté après s'être enfui de l'appartement. Autour de l'idée de déplacement et d'exil, les mots manuscrits, les dessins et les randonnées sont tous liés : comme des traces sur une surface solide, leur mouvement linéaire incarne la vie d'êtres et le « flux de la vie ».
Jasmine Thy Nguyen
Paris 1 – Le Master en Art et Création Internationale (MAVI)
They want me to be...
2021
Tirage photographique jet d'encre sur papier,
feutres
100 x 150 cm
Certaines normes sociales nous privent de la liberté ainsi que notre singularité identitaire. Dans They want me to be...,
l'artiste invite donc tous les spectateurs à écrire les normes sociales, les expectations qu'ils doivent subir afin de partager
sa propre angoisse et de souhaiter l'empathie des spectateurs.
Yona Piccini Bauret
Paris 8 - Master de Projet Culturel et Artistique International
Portrait de Léa Goeb
2021
Impression photographique sur papier
100 x 150 cm
- Léa Goeb est étudiante à La Sorbonne. Son portrait met en lumière le manque crucial de représentations féminines sur les
murs de la BIS. Je souhaite révéler avec cette photographie la nécessité de célébrer artistiquement les étudiantes qui font
et ont fait l'Histoire de cette université.
Cécile Renoult
Paris 1 – Le Master en Art et Création Internationale (MAVI)
Les terres battues
2021
Argile teintée sur vinyle adhésif
20 cm de diamètre
- Il existerait des maillages électromagnétiques sur Terre formant des croisements impactant les êtres vivants qui s’y
trouvent. Ces dessins sont installés à l'endroit de ces possibles noeuds énergétiques. Apparaissent alors comme en sur-
face les forces inhérentes à la terre qui soutient nos édifices.
Zoé Schröter
Paris 1 - Le Master en Art et Création Internationale (MAVI)
Présumé inconscient
2021
Crayon aquarelle sur calque
35 x 110 cm / 36 x 49 cm
La délimitation qui semble s’imposer entre la personne adulte et ce qu’elle considère comme étant son passé témoigne d’un trouble conceptuel de ce qui est communiqué par la culture. On remarque une sorte de dédoublement, une mythification de l’enfant qui le retranche de l’adulte, le réduisant à un spécimen défectueux. C’est à travers la représentation de l’enfant que je tente de mettre en image un sujet d’un caractère à la fois impalpable et familier pour le spectateur.
Le Master in Arts and Vision (MAVI) de l’Ecole des Arts de la Sorbonne permet aux étudiants d’accéder directement à une dynamique de réflexion liant art et mondialité. Il questionne et met en perspective l’autonomisation de l’artiste, la charge de son travail au sein d’un corps social souvent constitué d’organismes indépendants et dissociés. Le paradigme de l’autonomie de l’artiste est ainsi convoqué à travers des représentations issues le plus souvent de démarches transversales internationales, mettant en lien l’art avec d’autres disciplines. Il s’agit de traiter la question de la circulation internationale des flux, de la poétique de la relation entre l’artiste et son environnement proche ou lointain, de l’émergence des nouvelles technologies dans le contexte de la société de l’information.
Exposition (IN)ERRANCE - Bibliothèque Interuniversitaire -
Vernissage le lundi 3 février 2020 à 18h30
La bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne accueille aujourd’hui l’exposition (In)errance réalisée par les étudiants de Master 2 Recherche du Master in Arts & Vision (MAVI - Promotion Greta Thunberg). Commissariat d’exposition Yann Toma.
Les jeunes artistes réunis dans (IN)ERRANCE projettent ici un regard contextualisé et nous donnent une occasion de mettre en mouvement la notion d’errance tout en la considérant comme autant de balises et d’éclairs de pensées dont nous avons la charge. Ils déploient leurs créations sous le prisme systématique d’une double lecture, celle de l’espace d’exposition proprement dit, celle d’une errance de l’acte de création qui nous mènerait souterrainement ailleurs, au confins de l’incertain.
Les jeunes artistes chercheurs en arts plastiques de la promotion Greta Thunberg, du Master in Arts and Vision (MAVI) de l’Ecole des Arts de la Sorbonne (Master 2 International de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne) présentent quatorze propositions contextuelles inscrites résolument dans une réflexion sur le monde qui les environne. Raúl Aguillar convoque le rêve et la pensée enfantine. Mauson Akhtar nous confronte à un Mur, Elvire Colin-Madan nous propose un contexte où notre choix sera signifiant, Hope Curran Hope convoque une forme singulière de poésie locale, Jessica Da Silva nous transporte en pleine abstraction de mer, Bénédicte Fuoc invoque des Somniloquies et la notion de rêve partagé, Augustine Gaugry représente l’image d’un questionnement sans fin à travers ses dessins automatiques, Laura Lecatelier nous présente une musique sans son, un guide sans destination, Lee Seunghwan prélève quelques fragments des éléments de la nature, qui sont l’arbre, la pierre, et la terre, Arasi Tiffany Tavares incite le spectateur à voir derrière la surface du corps, voire à la toucher, Lou Villapadierna révèle le mythe d’une voix errante qui ne se fera jamais entendre, Laurine Wagner nous entraîne dans des Méditations Climatologiques et revisite le concept d’éco-anxiété, Li Wenli partage avec nous sa « ligne de temps » à travers des poèmes plastiques, Chuhan Yang quant à elle initie un manteau coloré destiné à la protection onirique des documents universitaires.
Le Master in Arts and Vision (MAVI) de l’Ecole des Arts de la Sorbonne permet aux étudiants d’accéder directement à une dynamique de réflexion liant art et mondialité. Il questionne et met en perspective l’autonomisation de l’artiste, la charge de son travail au sein d’un corps social souvent constitué d’organismes indépendants et dissociés. Le paradigme de l’autonomie de l’artiste est ainsi convoqué à travers des représentations issues le plus souvent de démarches transversales internationales, mettant en lien l’art avec d’autres disciplines. Il s’agit de traiter la question de la circulation internationale des flux, de la poétique de la relation entre l’artiste et son environnement proche ou lointain, de l’émergence des nouvelles technologies dans le contexte de la société de l’information.