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EXPOSITION : CHRISTIAN JACCARD - PARTS DE CROISSANCE -

Exposition du 5 février au 3 mars 2018.

Le vernissage se déroulera ce lundi 5 février 2018 à 18 heures dans la Sorbonne ArtGallery de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Centre Panthéon - 12, place du Panthéon - Paris 5ème - RER Luxembourg).


En amont du vernissage, la Sorbonne Art Gallery donnera la parole à l'artiste au cours d’une conférence (de 16 h à 18 h, amphi IV). Pour compléter ce cycle, une journée d’étude "Art&Mathématiques" sera proposée autour du concept supranodal dont les intrications de symboles et de métaphores sont des thèmes qui occupent une part importante de la démarche artistique du plasticien (journée d’étude le mercredi 14 février de 9 h à 12 h 30, Maison des Sciences économiques - RSVP à sorbonneartgallery@univ-paris1.fr).


Christian Jaccard présente des tableaux éphémères conçus spécialement pour la galerie du palais académique de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Son œuvre se réfère autant aux phénomènes mondiaux et à la fluctuation des dérivations du temps qu’à nos propres ignitions. Pour l'artiste un des enjeux majeurs est la représentation du temps. Initiée dans les années 1970 avec la combustion d’objets sur toile, de cuirs et de tableaux anonymes, la voie ignée associe au geste pictural la pratique ancestrale de l’écobuage, dite aussi culture sur brûlis. La combustion à mèche lente altère la matière et la couleur originelle de matériaux et de supports divers, desquels émerge un réseau d’empreintes inédites. Ces dessins « automatiques » sont autant de stigmates du temps, constituant pour l’artiste une trace mémorielle, un repère signifiant. Appliqués à l’échelle du mur ou d’un édifice, les « tableaux éphémères » célèbrent l’énergie cosmique.


Dans cette œuvre contextuelle, l’omniprésence des ignigraphies reflète les mouvements d’une économie de l’ignition qui se croise, se juxtapose ou se superpose en données corrigées. Elle est comparable à celle de la mondialisation stigmatisée quotidiennement par les graphiques des Bourses traçant des montées et des chutes passagères, brutales ou cycliques.

Le processus d’ignition s’en empare. Les flambées, leur flux d’expansion, leurs textures, leurs strates, leurs pigmentations en surchauffe agissent en déclinant leurs perspectives fluctuantes et métaphoriques. Elles stigmatisent la volatilité explosive des remous et l’imprévisibilité des précipitations induites dans l’univers grandiose et chaotique des indices de croissance, évolutions de statistiques, résultats opérationnels, facteurs de ressources, courbes de conjoncture, écarts de performance, indicateurs de tendance, transferts de valeur, taux de rendement....

Interfaces spéculatives et virtuelles, les fluctuations dominatrices et flambeuses résistent, s’emballent ou s’effondrent. Dissipée, l’énergie aux propriétés ignigènes traduit et ironise sur l’évolution des turpitudes boursières incessantes. Elle étale ses graphes dont l’ombre pénètre les marges. Ses rythmes ondulatoires et ses pics sont ceux des indices frénétiques qui brûlent et crament leur propre record. Autant de paysages de légendes où rêve et réalité expriment les nuances intempestives des oscillations.

Dans l’ignition véhémente comme dans l’empreinte de bitume, l’Humain voit poindre le mystère qu’il porte en lui-même. Les énergies dissipées, complémentaires et différentes, sont des conditions inhérentes à la pensée. L’esprit les manipule et se meut dans un univers sans entrave. Leurs matières sont dans leurs propriétés respectives, dans la combinatoire du recouvrement et de sa fonction. Densité des bifurcations au sein du labyrinthe des particules, celle ci ne cesse de se croiser, d’ourdir ses facteurs compulsifs et chaotiques.

Biographie

Christian Jaccard, d’origine suisse, est né en 1939 à Fontenay sous Bois. Il apprend le Manuel du gabier et les feux de camps (1948). Lycéen il ramasse des fossiles, traces indéfectibles du temps (1954). Étudiant, il se forme aux beaux-arts à l’école nationale de Bourges (1956-1960). Jaccard s’intéresse aux déchets industriels et aux traces par empreintes : genèse de ses premiers travaux lithographiques. Graveur chromiste dans une imprimerie typographique (1964-1975). Il explore des processus d’imprégnation liés à la confection d’outils spécifiques. Il façonne et oblitère successivement des Toiles effacées, Toiles ficelées, Toiles contrepliées, Toiles calcinées. Artiste du processus de combustion: Anonymes calcinés, Trophées, Toiles brûlées (1970-1989) il développe les Brûlis et Pics de combustion conjointement au Concept supranodal (prolifération de textures noueuses) depuis1990. Ses interventions ponctuelles dans les friches industrielles, chapelles et autres lieux sont une nouvelle mise en œuvre de sa transition picturale et où, à chaque escale le tableau éphémère et sa mise en œuvre s’accomplissent en terme d’exploration. Artiste consacré, Christian Jaccard est aujourd’hui Président de l’ADAGP (Société des Auteurs dans les Arts Graphiques et Plastiques) où il défend l'intérêt des artistes et du droit d'auteur. Il est membre du Conseil d’UFR de l’Ecole des Arts de la Sorbonne.



La Sorbonne Artgallery est une initiative de l’équipe de recherche Art&Flux (Institut ACTE, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, CNRS). La Sorbonne ArtGallery présente chaque mois le travail d’un artiste dont le travail est en résonance avec une problématique de société. La Sorbonne Artgallery a pour objectif de valoriser et de diffuser la recherche-création auprès du public de l’Université et du grand public. La Sorbonne Artgallery opère en partenariat avec la direction de la communication de l’université. Une collection spécifique de catalogues a été initiée pour chaque exposition aux Editions de la Sorbonne.


www.sorbonneartgallery.com



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