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Dayoung JEONG

« 1980-2010-2040 : Le changement et la perspective des travaux artistiques à l'âge d'Internet en Corée et en France »

L’Aavatar, corps virtuel dans la création artistique 

L’ordinateur et l’Internet sont devenus des éléments essentiels du quotidien de la société digitale et l'homme contemporain fait l’expérience du monde virtuel sur Internet. L’espace virtuel est non seulement un espace d’apparence matérielle parfaitement construite par les informaticiens, mais aussi un espace psychologique, où les aspirations intimes des humains peuvent s’épanouir. L’espace virtuel est un espace social, où il est possible d’établir des relations humaines. Il constitue ainsi un espace expérimental, où il est possible de faire, dans un environnement simulé proche de la réalité, de nouvelles expériences dont la réalisation serait inimaginable dans la vie réelle.

Le monde virtuel produit des nouvelles cybercultures et des nouveaux métiers, l’avatar. Le mot avatar, d’origine indienne ancienne, désignait l’incarnation d’un Dieu venu sur terre ; aujourd’hui, à l’âge de l’Internet, il se rapporte à l’icône graphique qui représente le soi dans des Chats, les sites, les jeux de réalité virtuelle. C’est en général une image visuelle, qui remplace le corps physique de l’internaute dans la communauté virtuelle. Par la création d’un avatar on peut présenter un autre soi, une apparence qu’on voudrait avoir. Autrement dit, l'avatar peut réaliser le désir et donner la satisfaction à la place de la réalité. Il est non seulement un objet pour le jeu mais devient un être vivant. 

Mon sujet de recherche est focalisé sur le quotidien d’êtres humains, rendu particulièrement visible par l’émergence des technologies numériques. J'ai adopté ‘avatar’ comme sujet principal de mes travaux artistiques et j’ai réfléchi sur comment introduire l’avatar et le monde virtuel dans le domaine de l’art. En fin de compte, à travers mes différentes expériences de pratique artistique, je m’approche de mon sujet en précisant le rôle de l’usage de l’avatar dans l’espace virtuel.

Anatoli VLASSOV

DANSER PARLER FILMER, LA PHONÉSIE COMME UNE RENCONTRE

Le travail que je mène depuis deux ans déjà ne m’engage pas seulement comme chercheur et comme artiste, mais aussi comme personne en lien direct avec son environnement et sa collectivité la plus proche. Je suis parti d’un sentiment assez simple, celui d’un hiatus plus ou moins marqué entre le faire et le dire dans les sphères les plus intimes comme dans les sphères le plus larges de mon propre vécu. Moi-même comme individu, j’ai conscience de ne pas toujours faire ce que je dis ou de faire suivre d’une action ce que j’aurai pu me dire à moi-même. Dans mes relations intimes et amicales, j’observe avec plus ou moins d’affectivité des incohérences entre ce qu’on peut me dire, ce que je peux promettre, et ce qui réellement se réalise. Quant au domaine politique, j’ose observer sans trop de naïveté que ce hiatus entre le faire et le dire touche à son paroxysme. Il est évident que je ne cherche pas à résoudre une telle rupture. Si elle a toujours existé, je préfère la penser comme quelque chose de dynamique, dans lequel il est possible d’inventer et de créer des formes de relations qui mettent en jeux ce faire et ce dire.

Le problème auquel je me confronte est donc celui de la possibilité de la rencontre d’abord avec soi-même puis avec l’autre. Je m’interroge sur la nature du dispositif à inventer pour créer un dialogue qui dépasse le simple échange d’information, et déplace la relation entre le faire et le dire, entre le geste et la parole, entre la danse et le texte. Si cette démarche est devenu l’objet d’une thèse, elle trouve son origine dans une pratique artistique que je mène depuis 15 ans et qui s’est concrétisée dans le développement d’une pratique performative, la Phonésie, et dans différents spectacles qui croisent la performance, la danse et la vidéo.  

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