Margaux TALEUX
TIERS-LIEU : UNE POÉTIQUE DE L’ÉCART
Cette thèse s’appuie sur la création d’un tiers-lieu pour interroger le rôle, l’engagement éthique et politique ainsi que la fonction sociale de l’artiste. Il ancre une perspective scientifique en phase avec les Objectifs du Développement Durable au contact de la notion d’engagement citoyen. Il permet d’envisager une dimension pragmatique et performative de l’art, en considérant sa possibilité d’action sur le monde ainsi que sa capacité à déplacer les marges de la connaissance.
Cette démarche poursuit les réflexions précédemment menées autour de la place de l’artiste. Le projet de thèse que je soutiens aujourd’hui vise à interroger le rôle, l’engagement éthique et politique et la fonction sociale de l’artiste au sein du contemporain. Comment envisager une dimension pragmatique et performative de l’art, en considérant sa possibilité d’action sur le monde ainsi que sa capacité à déplacer les marges de la connaissance ?
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Toutes ces préoccupations impliquent d’une part un constat ontologique de la position de l’artiste dans un contexte donné ; le contemporain. Une définition précise de ce contexte et des enjeux qu’il soulève doit être envisagé en regard de l’histoire de l’art et des différentes jonctions et ruptures qui l’ont agité. Des définitions communément admises aux recherches en cours, il s’avère que le facteur commun des Tiers-Lieux est que ceux-ci sont générateurs de rencontre ; des lieux de croisement qui relèvent d’une économie du partage. Cette thèse vise à interroger la place de l’art et son rôle au sein d’une société. Définition sans cesse mouvante, changeante - dont on ne peut dresser des bornes tangibles et qui s’établit pourtant toujours autour d’un contexte spécifique, mué de paramètres empiriques et mesurables par le biais de visions historiographiques arbitraires qui s’entrecroisent au prisme de la volonté des hommes à tisser et documenter le présent. Le Tiers-Lieu témoigne effectivement d’une nécessité cruciale, celle de l’inclusion de l’art dans la vie, utilisé alors comme outil de résistance et de lutte contre normalisation, surveillance, hypermédiatisa- tion, néo-liberalisme et globalisation.